Art-A-Tsolum – La date de naissance de l’Arménie, donnée par Movses Khorenatsi au 5ème siècle, gagne en crédibilité – The New York Times
12 novembre 2021 – Actualités, Monde : – Art-A-Tsolum – allinnet.info/ – ARTICLE PRECEDENT :
Movses Khorenatsi, un historien du Ve siècle, a écrit que son Arménie natale avait été établie en 2492 av. Mais soit il a fait une supposition, soit il a vraiment eu accès à des données utiles, car une nouvelle analyse génomique suggère que sa date est tout à fait plausible.
Les généticiens ont scanné les génomes de 173 Arméniens d’Arménie et du Liban et les ont comparés à ceux de 78 autres populations du monde entier. Ils ont découvert que les Arméniens sont un mélange de populations anciennes dont les descendants vivent maintenant en Sardaigne, en Asie centrale et dans plusieurs autres régions. Ce mélange formateur s’est produit de 3000 à 2000 avant JC, ont calculé les généticiens, coïncidant avec la date de la fondation de l’Arménie par Movses Khorenatsi.
Vers la fin de l’âge du bronze, lorsque le mélange était en cours, il y avait un mouvement considérable de peuples provoqué par l’augmentation du commerce, des guerres et de la croissance démographique. Après 1200 avant JC, les civilisations de l’âge du bronze de la Méditerranée orientale se sont soudainement effondrées, un événement qui semble avoir provoqué l’isolement des Arméniens des autres populations. Aucun mélange significatif avec d’autres peuples après cette date ne peut être détecté dans les génomes des Arméniens vivants, ont déclaré les généticiens.
L’isolement était probablement entretenu par les nombreux aspects caractéristiques de la culture arménienne. Les Arméniens ont une langue et un alphabet distincts, et l’Église apostolique arménienne a été la première branche du christianisme à s’établir comme religion d’État, en 301 après JC, anticipant cela par l’empire romain en 380 après JC.
Les chercheurs voient également un signal de divergence génétique qui s’est développé il y a environ 500 ans entre les Arméniens occidentaux et orientaux. La date correspond au début des guerres entre les dynasties ottomane et safavide et à la division de la population arménienne entre les empires turc et perse.
“Cette étude d’ADN confirme dans les grandes lignes une grande partie de ce que nous savons sur l’histoire arménienne”, a déclaré Hovann Simonian, un historien de l’Arménie affilié à l’Université de Californie du Sud.
L’équipe de généticiens, dirigée par Marc Haber et Chris Tyler-Smith du Sanger Institute, près de Cambridge en Angleterre, voit dans des populations longtemps isolées comme celle des Arméniens un moyen de reconstituer l’histoire de la population.
Les Arméniens partagent 29 % de leur ascendance ADN avec Otzi, un homme dont la momie de 5 300 ans a émergé en 1991 d’un glacier alpin en train de fondre. D’autres populations génétiquement isolées du Proche-Orient, comme les Chypriotes, les Juifs séfarades et les Chrétiens libanais, partagent également beaucoup d’ascendance avec l’Iceman, tandis que d’autres Proche-Orientaux, comme les Turcs, les Syriens et les Palestiniens, partagent moins. Cela indique que les Arméniens et autres populations isolées sont plus proches que les habitants actuels du Proche-Orient des agriculteurs néolithiques qui ont introduit l’agriculture en Europe il y a environ 8 000 ans.
L’article des généticiens a été publié le mois dernier sur bioRxiv, une bibliothèque numérique permettant de publier des articles scientifiques avant leur parution dans des revues. Le Dr Tyler-Smith, auteur principal de l’équipe de génétique, a déclaré qu’il ne pouvait pas discuter de leurs résultats de peur de compromettre la publication dans un journal qu’il n’a pas nommé.
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Traduction français – lousavor-avedis.org
