Les menaces d’Erdogan contre la France une semaine avant les attentats

18 novembre 2015
Erdogan-lousavor
Le 5 novembre dernier, le Président turc menaçait encore Paris de “graves” conséquences si l’aviation française poursuivait ses bombardements sur les alliés d’Ankara en Syrie. Des déclarations troublantes en forme de mise en garde dont la chronologie, à une semaine du massacre de Paris, soulève de multiples interrogations.

Une semaine avant les terribles attentats de Paris, le chef de l’Etat turc Recep Tayyip Erdogan, menaçait la France de « graves » conséquences si elle continuait ses frappes aérienne contre Etat Islamique. « Si ces frappes contre les militants modérés Syriens ne s’arrêtent pas de la part du gouvernement français, les conséquences sur les relations politiques, économiques, culturelles et dans tous les domaines avec la France, seront graves », avait ainsi averti Erdogan dans un entretien exclusif donné au journal Al-Rayah.

Recep Tayyip Erdogan avait alors justifié sa position en se faisant le défenseur des Sunnites écartés, sinon menacés, par la mainmise des Chiites sur les pouvoirs syriens et irakiens. “Quant à l’Etat Islamique, il y a des Turcs, des Arabes et des Kurdes dedans. Les mécontentements du passé ont provoqué une large réaction. (…) Si les Arabes sunnites n’avaient pas été exclus en Irak, il n’y aurait pas une telle accumulation de colère, il faut les entendre au lieu de les réprimer au profit du régime syrien”.

Recep Tayyip Erdogan, dont le pays aura facilité l’approvisionnement en armes des djihadistes de l’État islamique en Syrie, garde une position ambiguë face à l’État islamique. En évoquant l’impact « irréparable » sur les relations franco-turques qu’aurait ces frappes contre les militants Syriens.M. Erdogan a en outre appelé la France à faire preuve de « bon sens » et à empêcher de se mettre en danger en matant un mouvement populaire, faisant allusion aux “militants modérés Syriens”. Parmi la nébuleuse que forme une dizaine de mouvements, et qui porte le nom de Jaish al Fatah (“Armée de la victoire ou de la conquête”), deux mouvements en particulier sont soutenus à la fois par la Turquie, le Qatar et l’Arabie saoudite

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