Caroline Cox: le génocide des Arméniens à Bakou, Sumgait et Artsakh doit être reconnu
Siranush Ghazanchyan:
6 février 2020, – POLITIQUE INTERNATIONALE:
Le mercredi 5 février 2020, l’eurodéputé Costas Mavrides (groupe S&D, Chypre) a organisé une conférence intitulée «Les réfugiés oubliés: qu’est-il arrivé aux Arméniens de Bakou?» Au Parlement européen. La conférence était co-organisée par la Fédération arménienne européenne pour la justice et la démocratie (FEADJ) et la Mission de la République d’Arménie auprès de l’Union européenne.
Les principaux orateurs étaient l’humanitaire britannique, Life Peer et ancien vice-président de la Chambre des Lords, la baronne Caroline Cox et les témoins oculaires Anna Astvatsaturian Turcotte, un auteur américano-arménien et défenseur des droits de l’homme ainsi que David Babaev, un conférencier à ” Université Libre de Bruxelles ». Ces derniers sont tous deux des survivants des pogroms de Bakou.
Des membres du Parlement européen, des conseillers du PE, des étudiants, des représentants de la société civile et des missions de divers États membres de l’UE ainsi que des citoyens belges survivants des pogroms de Bakou étaient présents.
Dans son discours d’ouverture, le président de l’EAFJD, Kaspar Karampetian, a souhaité la bienvenue aux participants et a souligné l’importance d’aborder la question des pogroms anti-arméniens, en particulier dans les locaux de la maison de la démocratie européenne. “Dans ses résolutions de 1990, le Parlement européen a condamné sans équivoque les pogroms perpétrés contre les Arméniens par les autorités azerbaïdjanaises, notamment à Sumgait, Kirovabad et Bakou”, a déclaré Karampetian.
Le député européen Costas Mavrides a annoncé qu’il avait décidé d’accueillir l’événement, entre autres raisons, en raison de sa propre expérience d’enfant qui a dû fuir pour sauver sa vie après l’invasion turque dans le nord de Chypre en 1974. Il a souligné: «Le souvenir n’est pas une la vengeance mais l’oubli est impardonnable car cela nous conduirait aux mêmes crimes ».
Son Excellence l’Ambassadeur d’Arménie Tatoul Markarian a rappelé que les massacres anti-arméniens en Azerbaïdjan étaient les premiers massacres et nettoyages ethniques de masse dans l’Europe de l’après-guerre froide.
Au cours de leurs témoignages, Mme Astvatsaturian Turcotte et M. Babaev ont partagé leurs histoires personnelles et ce qu’ils ont vu en tant que réfugiés fuyant Bakou. «Nous avons passé des mois à nous cacher dans notre appartement, en espérant que la violence contre les Arméniens prendrait fin. Mais cela n’a jamais pris fin. Nous avons tout laissé derrière nous et avons fui. Nous nous sommes à peine échappés mais nous avons survécu. Beaucoup de nos voisins et amis de la famille n’ont pas eu autant de chance », a expliqué Astvatsaturian Turcotte.
Babaev a souligné que les tueries et les pogroms à Sumgait et Bakou n’étaient pas venus de nulle part et que le sol était déjà fertile. Il a noté: «Ces atrocités: la violence, l’intimidation, le viol, le meurtre et le brûlage de personnes vivantes ne doivent pas rester impunies.»
La baronne Caroline Cox a souligné que le génocide des Arméniens s’est poursuivi à Bakou, Sumgait et Nagorno Karabakh-Artsakh et doit être reconnu afin qu’il ne se poursuive pas en toute impunité.
Les orateurs invités ont souligné que les autorités azerbaïdjanaises incitent et perpétuent systématiquement l’Arménophobie en tant que politique d’État en Azerbaïdjan, politique dont ont été témoins les victimes des pogroms de Bakou. Ils ont conclu en reconnaissant le rôle important de l’Union européenne en tant que puissance douce favorisant le dialogue, la paix et les droits de l’homme.
Les discours ont été suivis d’une séance de questions-réponses animée, au cours de laquelle les orateurs invités ont répondu aux questions posées entre autres par les participants azerbaïdjanais.
en.armradio.am/2020/02/06/caroline-cox-genocide-of-armenians-in-baku-sumgait-and-artsakh-must-be-recognized/?
TRADUCTION FRANÇAIS «lousavor avedis»