DR VARTKÈS ARZOUMANIAN – Génocide arménien Je me souviens et je revendique – Génocide arménien Je me souviens et je revendique
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Génocide arménien Je me souviens et je revendique
DR VARTKÈS ARZOUMANIAN
Une date pleine de chagrins. Une date infâme, douloureuse et avilissante, pour le moins qu’on puisse dire, dans la mémoire de l’humanité entière. C’est la date de la commémoration du génocide des Arméniens de 1915, le premier génocide des temps modernes, le premier génocide du siècle passé, le premier génocide impuni.
En se penchant brièvement sur les cahiers de l’histoire, on peut dire que c’est au XVe siècle que l’Arménie fut envahie par les Ottomans. Dès lors, deux classes de citoyens surgissent, l’envahisseur et l’envahi, l’oppresseur et l’oppressé, l’usurpateur et l’usurpé, et peu après, le bourreau et la victime.
Durant des siècles entiers, les Arméniens vivaient sous le joug de l’occupant sans pouvoir revendiquer leurs droits civiques. Des siècles de répressions et de barbarisme contre ces Arméniens pacifistes, dans le but de nettoyer, d’intimider et d’épurer le pays de ces « infidèles » et de saisir leur butin. Cela parfois gênait les puissances européennes.
C’est après le traité de San Stefano, suivi par le congrès de Berlin en 1878, que la « Question arménienne » fut mentionnée officiellement pour la première fois, en raison des multiples massacres commis par le gouvernement turc, connus sous le nom de « massacres hamidiens » de 1894-1896 (Antab, Zeitoun, Bitlis, Moush, Sassoun, Karahisar, Erzurum…).
Hélas, ces massacres barbares ont été la cause du décès d’environ 400 mille Arméniens, en laissant derrière près de 50 mille orphelins. Ultérieurement, les massacres d’Adana en avril 1909 ont laissé 30 mille morts arméniens. Avec la révolution de 1908, « les Jeunes-Turcs » ont pris le joug du règne de l’empire. Et c’est avec la venue de la Première Guerre mondiale que l’idée du pantouranisme (tant choyée) pouvait être mise en action ou, en d’autres termes, de relier les nations d’origine turque depuis la Turquie jusqu’au steppes de la Mongolie. Pour réaliser cela, il fallait se débarrasser premièrement des Arméniens autochtones, chrétiens, éduqués et qui contrôlaient la grande partie de l’économie du pays (afin qu’ils puissent aussi saisir leurs richesses).
Le début de la Première Guerre mondiale était le temps propice pour réaliser ce rêve. Une fois pour toutes, ils en finissaient avec la question arménienne tant ennuyante et embarrassante devant les nations européennes.
La veille du 24 avril 1915 marque le début « officiel » du génocide des Arméniens. C’était en ce jour morbide que toute la classe intellectuelle dirigeante des Arméniens, vivant dans la capitale à Istanbul, fut réquisitionnée et aussitôt massacrée. Et le reste de l’histoire, vous le connaissez sans doute…. 1,5 million de massacrés, 500 mille perdus, des centaines de milliers d’orphelins, 2 434 églises détruites, 450 monastères décimés et toute une civilisation éradiquée de sa patrie.
C’était le génocide des Arméniens, une date écrite en sang dans l’histoire de l’humanité…
Peut-être ont-ils réussi dans l’exécution de cet acte satané, monstrueux et démoniaque, mais certes ils n’ont pas réussi à éliminer la race arménienne, comme ils le désiraient autant. D’ailleurs, c’est Talaat Pacha qui a dit : « Je veux garder un seul Arménien, et c’est dans le musée, comme spécimen. » Malheureusement il n’a pas vécu longtemps pour voir que les Améniens, cette nation de trois mille ans, ont revécu de leurs cendres et qu’il ne se passe pas un seul jour sans qu’ils ne pensent à leur innocents martyrs. Génération après génération, ils deviennent plus attachés à leurs racines et ne renoncent pas à leurs droits, en n’oubliant surtout pas de les revendiquer partout dans le monde devant les tribunaux, notamment devant la conscience mondiale, jusqu’à ce que justice soit faite.
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