Israël et la Turquie signent un accord de réconciliation

Israel-Turquie
18 décembre 2015

Isolé sur la scène internationale, rejeté par la plupart de ses voisins, Ankara consent finalement à renouer officiellement ses liens avec Tel Aviv, sur fond d’accord gazier. Après la mort de 10 citoyens turcs lors de l’assaut d’une flotille pro-palestinienne, le Premier ministre israélien avait été contraint de présenter ses excuses à son homologue turc en 2013. De son côté, Ankara est accusé de soutenir les réseaux djihadistes en territoires hébreux.

Un envoyé de Netanyahu a conclu avec le ministère turc des Affaires étrangères le principe d’un accord de réconciliation, selon le quotidien Haaretz. Les deux pays sont brouillés depuis l’assaut en 2010 de la flottille de Gaza Mavi Marmara et la mort de 10 citoyens turcs.

En froid avec Poutine, Erdogan se tourne vers Netanyahu. La Turquie et Israël sont sur le point de signer un accord de réconciliation, selon le quotidien israélien Haaretz. Il scellerait le contentieux provoqué par l’assaut israélien contre le navire Mavi Marmara qui se dirigeait vers Gaza pour protester contre le blocus de l’enclave palestinienne. L’assaut avait coûté la vie à 10 citoyens turcs. Le Mavi Marmara faisait partie de la “flottille de la liberté”, composée de huit cargos transportant de l’aide humanitaire et des matériaux de construction destinés à la population de Gaza.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu avait présenté ses excuses à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour ces pertes humaines, en mars 2013, mais les relations entre les deux pays restaient tendues. Selon Haaretz, l’accord de réconciliation conclu ce jeudi prévoirait le versement de 20 millions de dollars (18,45 millions d’euros) de compensation pour les familles des victimes du Mavi Marmara. La Turquie renoncerait à ses poursuites judiciaires. Dans la foulée, les deux pays reprendraient des relations diplomatiques normales avec échange d’ambassadeurs. Ankara expulserait de son territoire un dirigeant militaire du Hamas, Saleh al-Aruri, installé en Turquie.

Les deux pays s’entendraient surtout sur l’exploitation des importants gisements de gaz naturel découverts au large des côtes israéliennes. Ankara pourrait acheter du gaz israélien et permettre la construction d’un pipeline permettant à Israël d’exporter son gaz vers l’Europe.

Source Haaretz
http://nor-haratch.com

Facebooktwitterredditpinterestlinkedinmail