23 décembre 2015
Le représentant des Kurdes de Turquie rencontre aujourd’hui le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Selon Selahattin Demirtas “personne ne veut de la crise russo-turque”. Cette rencontre intervient un mois après que le leader du parti pro-kurde HDP ait été visé par un tir à Diyarbakir, et deux mois après la venue d’une délégation de combattants kurdes syriens.
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Mercredi prochain, le chef du Parti démocratique des peuples Selahattin Demirtas est attendu à Moscou. Lors de cette visite, une rencontre avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, ainsi que l’ouverture d’un bureau de représentation du parti à Moscou devraient avoir lieu.
Nazmi Gur, le président général adjoint du Parti démocratique des peuples, député et ex-membre de la délégation turque à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, s’est exprimé à ce sujet dans un entretien accordé à Sputnik.
L’homme politique regrette que la visite actuelle doive se passer dans les conditions actuelles de relations aggravées entre la Russie et la Turquie. “Cette crise n’est pas dans nos intérêts. Parce que les contacts turco-russes représentent une très grande importance pour notre région, du point de vue économique, ainsi que politique. J’espère beaucoup que ces relations vont bientôt être normalisées”, déclare le représentant du HDP.
“Personne ne veut de la crise russo-turque. Cependant, malheureusement, la crise continue, et devient de plus en plus grave. Même sans ça, la situation dans la région reste quand même compliquée”, poursuit M.Gur.
Selon l’homme politique, la tension russo-turque a une influence négative au niveau économique pour les Kurdes. Par ailleurs, beaucoup de représentants de ce peuple travaillent en Russie, et beaucoup dépendent des liens commerciaux et économiques avec la Russie. C’est pourquoi M.Gur soutient la résolution de la crise russo-turque par les voies politiques et diplomatiques.
Il y a tout juste un mois, le leader du parti pro-kurde HDP Selahattin Demirtas était visé par un tir alors qu’il circulait en voiture, dimanche 22 novembre à Diyarbakir, la principale ville kurde au sud-est de la Turquie. La balle a touché la vitre arrière de la voiture blindée sans l’atteindre.
Les militants du HDP ont récemment été ciblés par trois attentats kamikazes – à Diyarbakir le 5 juin (4 morts), à Suruç le 20 juillet (34 morts), puis à Ankara le 10 octobre (102 morts). Les trois attentats ont été attribués à l’organisation Etat islamique (EI), sans qu’aucune revendication n’ait jamais été formulée.
Source Sputnik
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