Réponses de la porte-parole du MAE d’Arménie aux questions de l’agence de presse «NewArmenia»

Anna Naghdalyan - Attachée de presse du ministère des Affaires étrangères de la République d'Arménie

Réponses de la porte-parole du MAE d’Arménie aux questions de l’agence de presse «NewArmenia»

05 juin, 2020

Anna Naghdalyan – Attachée de presse du ministère des Affaires étrangères de la République d’Arménie

Question. Le représentant de la Turquie est le seul candidat à la présidence de la 75e session de l’Assemblée générale de l’ONU: l’Arménie, la Grèce et Chypre ont demandé un vote public. La demande de seulement trois des 193 États membres de l’ONU suffirait-elle pour la tenue d’un vote?

Réponse. Je tiens à noter, qu’en conformité avec le principe établi de rotation géographique de l’ONU, le Président de la 75e session de l’Assemblée générale devrait être élu du groupe des États d’Europe orientale. La candidature de Volkan Bozkir, représentant de la Turquie, qui est le seul candidat en lice, a été préalablement validée.

Comme vous avez noté, l’Arménie, la Grèce et Chypre ont refusé la procédure d’approbation tacite et ont adressé des lettres au Président de la 74e session de l’Assemblée générale de l’ONU, Tijjani Muhammad-Bande, demandant un vote public. Je voudrais souligner qu’un vote doit avoir lieu même à la demande d’un seul État.

Question. Est-ce la première fois que l’Arménie demande un vote?

Réponse. Sauf erreur de ma part, il s’agit d’un premier cas dans toute l’histoire de l’élection du Président de l’Assemblée générale ou l’élection du seul candidat fait objet d’un vote.

Question. En cas d’élection, le représentant de la Turquie serait-il le premier à occuper ce poste? L’Arménie, a-t-elle pris des mesures en vue d’exprimer sa préoccupation?

Réponse. Je tiens à noter, que non seulement la partie arménienne, mais aussi plusieurs de nos partenaires internationaux ont exprimé leur préoccupation.

L’Arménie, Chypre et la Grèce ont adressé des lettres sur le refus de la procédure d’approbation tacite, en plus, l’Arménie et Chypre ont présenté une lettre conjointe. Selon cette dernière «La Turquie menace la paix et la sécurité de toute la région, violant la charte de l’ONU et les normes du droit international, y compris les régimes de sanctions de l’ONU, pour l’établissement d’une hégémonie régionale».

L’Arménie s’est exprimée sur le blocus imposé par la Turquie à l’Arménie pendant trois décennies, le négationnisme continu, voire la justification du Génocide arménien.

Dans leur lettre conjointe, l’Arménie et Chypre ont souligné que la présidence de l’Assemblée générale de l’ONU devrait être assumée par le représentant d’un pays, dont les actions et la politique menée seraient en conformité avec les normes et les valeurs de l’ONU. Évidemment, la Turquie n’est pas le meilleur pays à répondre aux critères mentionnés.

Armenian foreign ministry spokeswoman Anna Naghdalyan

mfa.am/fr/interviews-articles-and-comments/2020/06/05/com_na/10292

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