Art-A-Tsolum – L’histoire des Cinq de Lisbonne – Armée révolutionnaire arménienne
23 septembre 2018 – Histoire, Peuple – Armée révolutionnaire arménienne: Art-A-Tsolum – ARTICLE PRÉCÉDENT:
Il y a 35 ans, un groupe de cinq jeunes Arméniens de l’Armée révolutionnaire arménienne connue sous le nom de «Les cinq de Lisbonne» a attaqué l’ambassade de Turquie à Lisbonne, au Portugal. Ces jeunes Arméniens étaient Sedrak Achemyan (19 ans), Vache Dagliyan (19), Ara Krtlyan (20), Simon Yakhniyan (21) et Sargis Abrahamyan (21).
Après l’attaque, l’armée révolutionnaire arménienne a envoyé un message à diverses agences de presse:
«À tous les gouvernements, à la communauté internationale et aux médias,
Sachez ce que nous faisons. La jeunesse arménienne épris de liberté a décidé d’agir. Parce que nous avons tout perdu, nous avons décidé de faire sauter ce bâtiment et de rester sous ses ruines. Ce n’est ni un suicide, ni de la folie. C’est plutôt le sacrifice le plus élevé pour le combat de libération.
La communauté mondiale peut nous appeler des aventuriers, des terroristes ou des bourreaux, peu importe. Nous avons décidé de recourir à la force car l’Etat turc et les pays qui le soutiennent négligent les droits du peuple arménien.
Le peuple arménien attend depuis des décennies que le tribunal international règle la question arménienne. La lutte armée est la seule voie vers l’autodétermination. Vivre et se développer dans un pays ancestral indépendant et libre est le droit du peuple arménien.
Les jeunes arméniens ont tenu parole en faisant sauter le bâtiment de l’ambassade. Refusant de se rendre à la police, ils ont fait exploser l’ambassade avec eux-mêmes.
Le 19 septembre 1983, les corps des 5 jeunes Arméniens héroïques ont été envoyés au Liban. Le 20 septembre, après un requiem dans une église arménienne, ils ont été enterrés à proximité du cimetière de Dashnaktsutyun dans la municipalité de Bourj Hammoud près de Beyrouth.
Le poète arménien Hovhannes Shiraz a dédié son poème «À la Lisbonne auto-immolée» au groupe. Le poète arménien Vahé Oshagan leur a également dédié son histoire «Téléphone», tandis que Garnik Sargsyan a écrit la chanson «5 cœurs arméniens».
allinnet.info/history/the-story-of-the-lisbon-five/?
Traduction en français – LOUSAVOR AVEDIS