En cartes : comment le président turc, Recep Tayyip Erdogan, ravive le syndrome du traité de Sèvres
Par Delphine Papin , Flavie Holzinger , Floriane Picard et Xemartin Laborde
Publié aujourd’hui à 12h00
FACTUEL – Invoquant l’héritage ottoman, le chef de l’Etat turc veut étendre l’influence de son pays en Méditerranée.
Signé il y a cent ans, le 10 août 1920, le traité de Sèvres était censé organiser le dépeçage de l’Empire ottoman au sortir de la première guerre mondiale. Bien que nul et non avenu il est resté comme une plaie dans l’inconscient collectif turc. L’humiliation de Sèvres servit de ferment au mouvement de résistance emmené par Mustafa Kemal Atatürk, général dissident de l’armée ottomane qui organisa un gouvernement national à Ankara.
Les victoires remportées par les forces kémalistes contre les Français, les Grecs et les Italiens lors de la guerre gréco-turque de 1919-1922 obligèrent les occupants à négocier un nouveau traité, signé à Lausanne le 24 juillet 1923. En opposition à Sèvres, Lausanne symbolise la victoire sur les forces occidentales, l’honneur retrouvé, le combat national. Un Etat turc laïque a alors succédé à l’Empire ottoman.
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