L’ancien président français François Hollande assiste à un rassemblement à Alfortville en soutien à l’Artsakh
4 octobre 2020 – Armnews:
EREVAN, 4 OCTOBRE, ARMENPRESS. La situation au Haut-Karabakh concerne non seulement l’Arménie, mais aussi toute la région du Caucase du Sud et même le monde entier, a déclaré l’ancien président français François Hollande lors d’un rassemblement organisé en soutien à l’Artsakh dans la commune d’Alfortville.
«Pendant des années, des incidents ont eu lieu dans la ligne de contact qui ont fait de nombreuses victimes. Mais aujourd’hui, nous ne sommes pas au conflit de la ligne de contact, mais à un incident plus grave – nous sommes avant la guerre. Oui, une vraie guerre qui a commencé par l’Azerbaïdjan, mais qui peut se poursuivre avec le soutien de la Turquie. La Turquie, qui en plus des armes envoie également des mercenaires syriens et libyens en Azerbaïdjan. Aujourd’hui, la situation s’est encore aggravée car la population civile a été prise pour cible. Ce n’est pas seulement une escalade, c’est une déstabilisation de tout le Caucase », a-t-il dit.
Le 24e président français a déclaré que son pays avait une responsabilité claire en tant que coprésident du Groupe de Minsk de l’OSCE et qu’il devait continuer à la porter. «Le Conseil européen devrait adopter une résolution et forcer les parties à établir un cessez-le-feu, mais des mesures devraient également être prises contre la Turquie car la situation d’aujourd’hui est due à toute la stratégie de la Turquie», a-t-il ajouté.
François Hollande a déclaré qu’il ne pouvait pas comprendre comment l’OTAN peut permettre à son État membre de mener des empiétements contre la Grèce, d’occuper des territoires en Syrie et d’attaquer les Kurdes, comment l’OTAN tolère le fait que la Turquie soit entrée dans le Caucase et provoque des opérations militaires. «Pour dire sous peu, aujourd’hui c’est en Arménie, au Karabakh, mais demain ça peut être dans les Balkans si nous n’agissons pas. Comment pouvons-nous permettre à la Turquie de rester dans l’OTAN, une alliance basée sur le principe de la liberté et de la démocratie. Aujourd’hui, l’heure de la responsabilité est venue et elle est venue en Europe et aucun chantage ne peut être utilisé en Europe », a déclaré l’ancien président français.
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Traduction en français – LOUSAVOR AVEDIS: