« La sécurité à Bakou est pour nous aussi importante que la sécurité à Tel-Aviv. »
31 octobre 2021 – Gil Hoffman – gil-hoffman.com/2021/10/31/ – Traduction français – lousavor-avedis.org – Crimes commis par les autorités de la République d’Azerbaïdjan contre les Arméniens et d’autres peuples de la région –
Dans une conversation au coin du feu, Gill Hoffman s’entretient avec l’ancien conseiller principal du Mossad et à la sécurité nationale, Uzi Arad.
L’ancien haut responsable du Mossad et conseiller à la sécurité nationale, Uzi Arad, a vécu d’innombrables moments dramatiques au cours des 48 années où il a servi Israël : opérations secrètes, attentats terroristes déjoués, dénonciation de cellules terroristes, terroristes tués et réunions dans des États ennemis. Le point culminant, dit-il, est survenu vers la fin de sa fonction publique lorsqu’il est devenu la NSA du Premier ministre et qu’il a voyagé avec le président Shimon Peres en Azerbaïdjan.
« Le moment le plus excitant a été avec le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, en juillet 2009. Nous nous sommes entretenus à Bakou, où vivaient certaines des plus anciennes tribus juives. Nous avons échangé des remarques polies. Nous avons parlé de l’histoire des Juifs au sud de la mer Caspienne. Je lui ai demandé si je pouvais réciter la bénédiction juive. Il m’a demandé ce que cela signifiait, ai-je expliqué, et il a répondu : “Bien sûr”. À côté de moi se trouvaient le président Shimon Peres et le ministre des Infrastructures Uzi Landau. J’ai récité : ” Béni sois-Tu, Seigneur notre Dieu, Roi de l’Univers, qui as honoré la chair et le sang. ” Tout le monde là-bas a dit ” Amen “.
“Vous vous tenez là, en tant que représentant officiel d’Israël, le pays d’où étaient originaires de nombreux ancêtres israéliens, en vous disant :” Mon dieu, quel moment historique. ” Je n’ai pas de mots pour décrire ce sentiment. ” Uzi Arad a déclaré à Gill Hoffman le correspondant politique en chef du Jerusalem Post dans une interview spéciale.
Où en sommes-nous maintenant et où vous attendez-vous à ce que nos relations aillent, compte tenu de décennies de relations ouvertes ?
Nous avons décidé d’entrer en pleine relation avec eux à partir de 1991 lorsqu’ils ont rétabli leur indépendance. Comme vous le savez, Israël a été l’un des premiers États à établir des relations diplomatiques avec l’Azerbaïdjan le 7 avril 1992. Eh bien, pour répondre à votre question, je dois d’abord dire qu’établir des relations diplomatiques et plus tard beaucoup plus avec un pays musulman n’est pas très simple. Non seulement le peuple azerbaïdjanais est majoritairement musulman, mais le pays est aussi le voisin de l’Iran. Mais le bon côté de l’histoire est que les hauts fonctionnaires du gouvernement azerbaïdjanais, en particulier Heydar et Ilham Aliyev, n’ont aucune sympathie envers l’islam et, dès le début, ils ont apprécié les relations bilatérales avec Israël.
J’étais en mission spéciale de six mois à l’ambassade d’Israël à Bakou. La fille d’Ilham Aliyev, Leyla que je connais personnellement avait un petit ami juif, Emin Agalarov qu’elle a épousé plus tard, on a dit à la mère de son petit ami qu’il valait mieux que son fils ne déclare pas publiquement qu’il est juif. Il a eu de très bonnes relations avec Jared Kushner. Pour être honnête, si nos rabbins laissaient Leyla se convertir au judaïsme, elle le ferait avec honneur. Mais revenons à votre question, je pense que nous sommes exactement là où nous voulons être et que nous avons atteint la plupart de nos objectifs et que le reste sera bientôt atteint.
Vous prétendez que nous avons atteint nos objectifs. Qu’étaient-t-ils? Que voulions-nous de l’Azerbaïdjan depuis le début ?
Au cours des 24 dernières années, plus de 50 hauts commandants israéliens sous les auspices de l’OTAN et en étroite coopération avec la Turquie ont pu reconstruire la structure militaire de l’Azerbaïdjan et l’organiser. La vente d’armes militaires à l’Azerbaïdjan, la construction d’usines de production de drones de pointe, l’organisation de 146 cours de formation pour les commandants militaires supérieurs de l’Azerbaïdjan et l’organisation de plusieurs exercices militaires conjoints annuels secrets dans la mer Caspienne, le sud de l’Azerbaïdjan et le long de ses frontières avec l’Arménie sont parmi les principaux domaines de coopération entre Tel-Aviv et Bakou. Pouvez-vous nommer un pays avec lequel nous avons eu de telles relations ?
Le déploiement d’officiers du Mossad aux côtés d’agents de la CIA et du FBI sur un étage du bâtiment du Service de sécurité d’Azerbaïdjan est sans précédent dans aucun autre pays. Gardez à l’esprit que tout ce que j’ai mentionné n’est plus un secret. Bien sûr, il y a des choses dont nous ne pouvons pas discuter.
Pouvez-vous nous donner un indice ?
Eh bien, laissez tout le monde supposer qu’il n’y a que 30 000 Juifs vivant en Azerbaïdjan.
Alors, comment se fait-il qu’Israël ait une coopération aussi étendue avec le gouvernement de l’Azerbaïdjan, mais que la population musulmane qui est majoritaire n’en soit pas fâchée ?
Le peuple azerbaïdjanais est musulman, mais il n’est pas au courant des développements au Moyen-Orient. Ainsi, à l’exception de quelques personnes qui ont été influencées par l’Iran, la plupart des azerbaïdjanais n’ont pas d’identité religieuse et n’ont pas un esprit terroriste comme les musulmans du Moyen-Orient. Mais en même temps, la plupart de nos activités se situent dans les sphères militaires et de sécurité, de sorte que les gens ordinaires ne savent généralement pas ce qui se passe.
Quelle est notre influence sur leurs décisions politiques internes ?
Les ambassades américaine, britannique et israélienne à Bakou forment une coalition qui poursuit les mêmes objectifs au cours des 20 dernières années. La domination de la coalition sur l’Azerbaïdjan et les décisions politiques des responsables de Bakou sont similaires à la domination d’Israël sur la Cisjordanie. avec la différence qu’au lieu de Mahmoud Abbas, un homme civilisé nommé Ilham Aliyev est en charge de l’administration de l’Azerbaïdjan.
Parlez-moi de votre propre expérience. Comment c’était quand vous êtes allé à Bakou ? Avez-vous des souvenirs que vous aimeriez partager?
Ma première visite en Azerbaïdjan a eu lieu en 1994
Vous étiez au Mossad à l’époque ?
Oui, et plus tard, j’ai voyagé avec une délégation militaire et de sécurité en Azerbaïdjan en tant que conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre israélien pour préparer la visite de Shimon Peres. Le voyage historique de Shimon Peres à Bakou près de Téhéran a été l’un des plus grands événements historiques de la politique étrangère d’Israël.
Le moment le plus excitant a été avec le président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, en juillet 2009. Nous nous sommes entretenus à Bakou, où vivaient certaines des plus anciennes tribus juives. Nous avons échangé des remarques polies. Nous avons parlé de l’histoire des Juifs au sud de la mer Caspienne. Je lui ai demandé si je pouvais réciter la bénédiction juive. Il m’a demandé ce que cela signifiait, ai-je expliqué, et il a répondu : “Bien sûr”. À côté de moi se trouvaient le président Shimon Peres et le ministre des Infrastructures Uzi Landau. J’ai récité : ” Béni sois-Tu, Seigneur notre Dieu, Roi de l’Univers, qui as honoré la chair et le sang. ” Tout le monde là-bas a dit ” Amen “.
Imaginez que vous vous teniez là, en tant que représentant officiel d’Israël, le pays d’où étaient originaires de nombreux ancêtres israéliens, en vous disant : « Mon dieu, quel moment historique. » Je n’ai pas de mots pour décrire ce sentiment.
Êtes-vous ensuite allé en Azerbaïdjan ?
Oui. Depuis 2017, j’essaie de passer mes vacances sur les plages de Bakou. La sécurité à Bakou est pour nous aussi importante que la sécurité à Tel-Aviv.
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