Le Karabakh cherche un mandat de l’ONU pour les casques bleus russes

Les dirigeants du Haut-Karabakh ont déclaré qu’ils avaient besoin de garanties internationales en matière de sécurité sous la forme d’une autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies pour la mission de maintien de la paix russe lancée après la guerre arméno-azerbaïdjanaise de 2020.
Arayik Harutiunian, le président du Karabagh, a déclaré tard mercredi qu’il cherchait des « garanties internationales plus fondamentales » car le mandat de cinq ans des 2 000 soldats de maintien de la paix russes stationnés au Karabagh expire en 2025.
« Aujourd’hui, le sort des Arméniens d’Artsakh est en danger », a déclaré Harutiunian à la chaîne de télévision France 24 lors d’une visite à Paris.
« Un génocide ? Purification ethnique ? Il n’y a pas de différence pour nous car nous devrions quitter l’Artsakh. Pour nous, cela équivaut à mourir. Nous vivons sur notre terre depuis des millénaires et nous voulons continuer à y vivre », a-t-il déclaré.
Davit Babayan, le ministre des affaires étrangères du Karabakh qui accompagnait M. Harutiunian dans son voyage, a précisé que les autorités de Stepanakert souhaitent que le Conseil de sécurité des Nations unies confie aux casques bleus russes un mandat international à durée indéterminée.
« La meilleure variante est que le Conseil de sécurité de l’ONU (…) autorise le déploiement des casques bleus russes en Artsakh non seulement jusqu’en 2025 mais aussi pour une période indéfinie », a déclaré Babayan au service arménien de RFE/RL jeudi.

Le Premier ministre arménien Nikol Pashinian a déclaré le mois dernier, lors de cette réunion du 31 octobre avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev accueillie par le président russe Vladimir Poutine à Sotchi, qu’il avait proposé qu’Erevan et Bakou prolongent déjà la présence des casques bleus. Il a déclaré qu’Aliyev avait rejeté cette proposition.
Les responsables azerbaïdjanais soulignent régulièrement que les troupes russes sont stationnées au Karabakh à titre temporaire. Bakou s’efforce de reprendre le contrôle total du territoire.
Au cours de sa visite non officielle en France, M. Harutiunian a rencontré des législateurs français et la maire de Paris, Anne Hidalgo.
Le leader du Karabakh a entamé son voyage lundi, cinq jours après l’adoption par la chambre basse du Parlement français d’une résolution accusant l’Azerbaïdjan d’agression militaire contre l’Arménie et exhortant Paris à envisager d’imposer des sanctions à Bakou. Le Sénat français a adopté une résolution similaire le 15 novembre. Le gouvernement azerbaïdjanais a fermement condamné ces résolutions.
–