Les menaces et les défis actuels au règlement de la question arménienne et les fondements juridiques, politiques, diplomatiques et civilisationnels et les moyens de les surmonter

Tetradrachm of Kingdom of Armenia with bust of Artavasdes II, Late Hellenistic Period, 39–38 BC, Museum of Fine Arts, Boston

 

Les menaces et les défis actuels au règlement de la question arménienne et les fondements juridiques, politiques, diplomatiques et civilisationnels et les moyens de les surmonter

(État d’Arménie, République d’Arménie et Arménie occidentale)

«…դո՛ւ, որ վաղուց ես կոչվում ժողովուրդ,

թեպետ ակամա դեռ ժողովված չես,

տակավին ցիր ես, ցան ես եւ սփյուռք,-

դու այսուհետեւ ժողովվես պիտի

նախ՝ ինքդ քո մե՛ջ,

եւ ապա՝ քո շո՛ւրջ՝

հիշելով, որ այս ջարդ-կոտորածը, նախճիր եղեռնը

երե՛կ չսկսվեց, երե՜կ չսկսվեց…

5000 տարվա,

500 տարվա,

եւ 50 տարվա

պատմություն ունի այդ ջարդ-սպանդը, նախճիր-եղեռնը,

որ չի՛ ավարտվել ու չի՜ ավարտվում։»

Պարույր Սեւակ, «Եռաձայն պատարագ,

Փետրվար, 1965, Երեւան

Հայաստանի շուրջ եւ Հայաստանի ներսում ծավալվող իրադարձությունների հեռահար նպատակն ու տրամաբանությունն այն է, որ 1920 թվականի սեպտեմբեր – դեկտեմբերի իրադարձությունների օրինակով, հայ ժողովրդին պարտադրվի մի նոր պայմանագիր, որով Հայաստանը հրաժարվի դիմադրությունից, պաշտպանությունից եւ իրեն տրված բոլոր իրավունքներից։

Այս նպատակներին հասնելու համար թշնամիների գործադրած ջանքերը հետեւյալն են․

ա) վեց տարի շարունակ, ամենօրյա ռեժիմով քարոզչությունը (այն տպավորությունն է, որ կարծես, որեւէ այլ կարեւոր գործ չունեն անելու, բացի հայերին ահաբեկելուց) եւ

բ) ծախսված ահռելի ֆինանսական միջոցները (միլիարդավոր դոլարներ) եւ մարդկային կորուստները (շուրջ 25 հազար սպանված զինվոր ու սպա),

որոնք ուղիղ նշում են հայ ժողովրդի իրական ներուժի մասին։

Հայ ժողովրդի թշնամիները դրսից (մեծ կոալիցիա) եւ հինգերորդ շարասյունը՝ ներսից (Քաղաքացիական պայմանագիր կուսակցություն), նախօրոք մշակված ագրեսիայի, Հայոց բանակի կազմալուծման, պարտադրված պատերազմի ու պարտության սցենարներով, բռնությամբ, ուժի սպառնալիքով ու սադրանքներով ձգտում են Հայաստանին պարտադրել մի նոր պայմանագիր, որով Հայաստանի Հանրապետությունը կհրաժարվի հայ ժողովրդին ու Հայաստանին տրված բոլոր իրավունքներից։ Այսինքն, դա մի նոր փորձ է կասեցնելու Հայկական Հարցի կարգավորումը, ինչպես դա արվել է 1920 թվականին։

«Հերիք է, որ մի ժողովուրդ դառնա անհայրենասեր,

որպեսզի համարվի որս, եւ նրա Երկիրը բաժանվի իր հարեւանների միջեւ»։

Գարեգին Նժդեհ

1. Reconnaissance de l’indépendance de l’État arménien – État d’Arménie

L’indépendance de l’État d’Arménie a été reconnue le 19 janvier 1920.

A la fin de la Première Guerre Mondiale, les Etats vainqueurs ont convoqué une Conférence, la Conférence de Paix de Paris, pour définir un Traité de Paix. Celle-ci a siégé du 18 janvier 1919 au 21 janvier 1920 avec quelques interruptions.

Participaient à cette Conférence les représentants de Grande Bretagne, France, Italie, Japon, Belgique, Grèce, Pologne, Portugal, Roumanie, Arménie, Royaume de Serbie, Croatie et Slovénie, Hedjaz et autres Etats alliés. Les principales conditions à la paix ont été présentées par les Premiers Ministres de France – Georges Clémenceau –, de Grande Bretagne – Lloyd Georges et le Président des Etats-Unis d’Amérique – Woodrow Wilson.

Pour répondre aux exigences présentées par la Délégation nationale arménienne réunie, le Conseil Suprême des Puissances Alliées , après avoir reconnu de facto l’Etat Arménie, a adopté le 19 janvier 1920 les décisions suivantes:

1. Le gouvernement d’Arménie est reconnu en tant qu’Etat;

2. Cette décision ne détermine pas la question des frontières de l’Etat arménien.

En d’autres termes, l’État arménien a 104 ans. La reconnaissance d’un État intervient une fois et cette décision n’est pas sujette à modification ou annulation ultérieure.

2. La Conférence de paix de Paris et les frontières de l’État d’Arménie

Ainsi, dans le futur, concernant l’Etat Arménie ou les frontières de l’Etat Arménie, il faut effectuer

1. Côté turc, l’application de la Sentence Arbitrale du 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson.

2. Côté azerbaïdjanais, l’application des dispositions du «Rapport des propositions de la Commission chargée de statuer sur les frontières de l’Arménie» édictées lors de la Commission Spéciale de la Conférence de Paix de Paris le 24 février 1920 pour la question des frontières de l’Arménie.

Il est à souligner que les Décisions de ces deux documents – Sentence Arbitrale et Commission spéciale pour les frontières arméniennes – ont été incluses aux articles 89 et 92 du Traité de Paix de Sèvres.

L’article 89 du Traité de Paix de Sèvres stipule: «La Turquie et l’Arménie ainsi que les autres Parties prenantes du Traité s’accordent pour présenter à l’arbitrage du Président des Etats-Unis d’Amérique la définition des frontières entre la Turquie et l’Arménie pour les vilayets d’Erzeroum, Trébizonde, Van, Bitlis, de prendre en compte ses décisions et d’inclure toutes mesures qu’il pourrait préconiser pour un accès frontalier de l’Arménie à la mer, une démilitarisation de tout territoire ottoman le long des frontières arméniennes».

L’article 92 stipule: «Les frontières de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan et de la Géorgie seront déterminées sur la base d’un accord réciproque entre eux. Après la mise à exécution des décisions de l’article 89 et si les Etats en question ne s’accordent pas sur la délimitation de leurs frontières, celles-ci seront déterminées par les principales Puissances Alliées qui seront chargées de les établir sur place».

Acceptation du président américain Woodrow Wilson au président du Conseil suprême des puissances alliées, le 22 novembre 1920։ «Il était essentiel de garder à l’esprit que le nouvel État d’Arménie, qui comprendra une grande partie des anciennes provinces arméniennes de la Russie transcaucasienne…»

Les mots de Wilson font référence à l’Artsakh, au Nakhitchevan, à Gardman, à Utik et à d’autres territoires et régions peuplés d’Arméniens.

Ces décisions sont des décisions enregistrées dans le registre de la Société des Nations et de son successeur, l’Organisation des Nations Unies, et sont obligatoires et exécutoires.

Décret du Conseil des commissaires du peuple de Russie « Sur l’Arménie turque » (Sur l’Arménie occidentale) du 29 décembre 1917 (11 janvier 1918)։ « Le Conseil des commissaires du peuple déclare au peuple arménien que le gouvernement ouvrier et paysan de Russie soutient le droit des Arméniens de « l’Arménie turque » occupée à la libre autodétermination jusqu’à et y compris l’indépendance complète. Première Constitution de la RSFSR, 10 juillet 1918, article 6. « Le IIIe Congrès panrusse des Soviets salue la politique du Conseil des commissaires du peuple, qui a déclaré l’indépendance complète de la Finlande, a commencé le retrait des troupes de Perse et a déclaré la liberté d’autodétermination pour l’Arménie ».

Néanmoins, le Sénat américain a délibéré entre le 29 mai et le 1er juin 1920 sur la prise de mandat sur l’Arménie. Cela signifie que les Etats-Unis d’Amérique ont reconnu de facto le droit et le titre d’Etat à l’Arménie sur les territoires arméniens et, dans la foulée, cela annulait le droit et le titre de l’Empire ottoman sur ces territoires.

3. Délimitation de la frontière entre la République d’Arménie et la République d’Azerbaïdjan

Comme nous l’avons déjà mentionné dans la section précédente, il existe deux solutions concernant la démarcation entre l’Arménie et la République d’Azerbaïdjan. Décision de la Commission spéciale de la Conférence de paix de Paris : « Rapport et propositions de la Commission pour déterminer les frontières de l’Arménie » du 24 février 1920 et article 92 du Traité de Sèvres.

Ajoutons que selon 1920 La délimitation de la « Proposition de rapport » du 24 février sera réalisée en tenant compte des données de distribution nationale qui existaient avant la Première Guerre mondiale.

Les nouvelles données sur la répartition nationale résultant d’un crime, en l’occurrence le génocide des Arméniens, des Grecs, des Assyriens et d’autres peuples, ne peuvent pas servir de base à des décisions juridico-politiques, diplomatiques et civilisationnelles.

Car « le crime ne donne pas naissance au droit » : « Ex injuria non oritur jus. »

En conséquence, la démarcation entre la République d’Arménie et la République d’Azerbaïdjan ne peut en aucun cas être effectuée sur la base des cartes de l’état-major général de l’armée de l’Union soviétique.

4. État d’Arménie, Arménie occidentale

Au début de 1919, le Congrès national arménien fut convoqué à Paris, dont l’une des décisions les plus importantes fut l’élection de la « Délégation nationale arménienne unie » (« Délégation d’une Arménie intégrée ») coprésidée par Poghos Nubar et Avetis Aharonian et l’approbation d’un mémorandum commun sur les revendications des Arméniens, qui avait été préparé à l’avance et présenté par la Délégation nationale arménienne unie à la Conférence de paix de Paris le 12 février 1919. Ce mémorandum justifiait la nécessité de créer un État arménien indépendant et spécifiait son territoire, qui unissait les sept vilayets (régions) d’Arménie occidentale (y compris Trébizonde), la République d’Arménie et la Cilicie.

Le 26 février 1919, la Délégation nationale arménienne réunie s’est présentée à la session du Conseil des Dix. Elle a à nouveau formulé les exigences essentielles contenues dans son Mémorandum. Le 17 avril 1919, elle a été reçue par le 28e Président des Etats-Unis d’Amérique Woodrow Wilson qui a assuré faire tout son possible pour la défense des exigences territoriales arméniennes.

1920 par Woodrow Wilson, le 28e président des États-Unis. La sentence arbitrale rendue le 22 novembre inclut quatre des sept vilayets d’Arménie occidentale à l’intérieur des frontières de l’État d’Arménie. L’article 89 du traité de Sèvres comprend : « Vilayets d’Erzurum, Trabzon, Van et Bitlis. »

Il convient de souligner en particulier que la Conférence de paix de Paris, conformément aux demandes présentées par la délégation conjointe arménienne, envisage deux entités au sein de l’État arménien : La République d’Arménie et les Arméniens d’Arménie occidentale. De plus, il imagine les Arméniens d’Arménie Occidentale ainsi que le territoire de leur résidence historique et civilisationnelle, c’est-à-dire le territoire administratif de l’Arménie Occidentale, qui est inclus dans le dossier de la Question arménienne, comme les sept vilayets de l’Arménie Occidentale. En d’autres termes, il considérait la République d’Arménie (Arménie orientale) et les Arméniens d’Arménie occidentale (Arménie occidentale) comme une seule entité, comme l’Arménie, comme l’État arménien ou l’État d’Arménie.

5. L’officier de renseignement britannique Lawrence d’Arabie et le mandat de l’Arménie

En 1919, le célèbre officier du renseignement britannique Lawrence d’Arabie accorde une longue interview au journaliste américain Lincoln Stevens. Nous nous intéressons actuellement à un paragraphe de cette interview. Lawrence d’Arabie dit : «․․․L’Arménie devait être divisée. L’arrière-pays, où se trouvent les richesses naturelles, devait être coupé du front, où il n’y avait que des Arméniens. Le mandat américain devait s’étendre aux Arméniens ; un autre allié — pas les Britanniques, mais une autre puissance tout aussi pratique — devait obtenir l’Arménie».

Plus tard, ce programme a été mis en œuvre exactement de la même manière à l’égard du peuple arménien et de l’Arménie. Les Arméniens soumis au génocide et à la migration forcée ont été dispersés dans le monde entier, essentiellement sous les « mandats » européens et américains, tandis que le « mandat » pour l’Arménie a été donné à la Russie. Ici, au lieu de mandat, il faudrait comprendre contrôle, c’est pourquoi le mot mandat est placé entre guillemets.

Il est important de noter l’année de l’interview : 1919. En d’autres termes, c’est à cette époque que débuta ses travaux la Conférence de paix de Paris, au cours de laquelle furent également discutées les questions liées aux droits des Arméniens.

Il convient de noter que le règlement de la question arménienne, la réalisation des droits du peuple arménien et le droit de l’État d’Arménie à exister conformément au programme proposé par Lawrence d’Arabie, ont été reportés d’environ 100 ans.

La tentative actuelle à laquelle nous assistons vise à suspendre une fois de plus le règlement de la question arménienne.

6. Les première, deuxième et troisième républiques d’Arménie

La Première République d’Arménie, puis la Deuxième République d’Arménie, dans les conditions d’agression et de coercition (Traité d’Alexandropol du 02.12.1920 et Traité de Kars du 13.10.1921), ont renoncé aux droits accordés au peuple arménien en 1920 concernant les revendications arméniennes unifiées, étant obligé de rester uniquement sous la juridiction de la République d’Arménie, c’est-à-dire l’Arménie orientale et les Arméniens d’Arménie orientale.

Le premier président de la Troisième République d’Arménie a répandu la thèse selon laquelle « la force de l’Arménie est la faiblesse de l’Arménie ».

La Troisième République d’Arménie, conformément aux déclarations officielles de ses présidents, a renoncé aux droits accordés au peuple arménien en 1920 conformément aux revendications arméniennes unifiées pour les Arméniens d’Arménie occidentale et l’Arménie occidentale elle-même, et ils transfèrent la tâche de résoudre ce problème au peuple arménien, à de larges cercles pan-arméniens.

L’actuel Premier ministre de la Troisième République d’Arménie, développant la thèse du premier président de la république, pousse le peuple arménien et l’Arménie vers la défaite et la capitulation, vers la signature d’un nouveau traité d’Alexandropol ou de Kara imposé par la force et la menace, laissant de fait une fois de plus la République d’Arménie en dehors du cadre des droits accordés au peuple arménien et à l’État arménien (État d’Arménie) en 1918-1920.

Ainsi, au cours des trente dernières années, le programme Lawrence d’Arabie a été mis en œuvre et la solution à la question arménienne a été reportée en raison du fait que l’Arménie ne dispose pas de forces suffisantes pour continuer sur la voie de la protection des droits. Il s’agit d’un mensonge flagrant, conçu pour cacher et contourner soigneusement la vérité. Plus d’informations à ce sujet ci-dessous.

7. La Déclaration d’indépendance de l’Arménie

La Déclaration d’indépendance de l’Arménie est un document juridique fondamental, adopté lors de la première session du Soviet suprême de la République socialiste soviétique arménienne le 23 août 1990, dans lequel est proclamé le début du processus d’établissement de la souveraineté indépendante et sont exposés les principes fondamentaux de l’État arménien.

La Déclaration d’indépendance de l’Arménie est le premier document politique juridique dans lequel sont consacrés la volonté libre exprimée et les droits du peuple arménien, et qui sert également de feuille de route pour le peuple arménien (chaque Arménien) à la suite du génocide, dispersé à travers la planète Terre.

Sa Sainteté, le Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens, le primat de l’Église apostolique arménienne (EAA) Vazgèn Ier, a préparé un saint chrême, l’a béni et a oint la Déclaration d’indépendance de la République d’Arménie avec ce chrême sacré.

La Déclaration d’indépendance ne peut être modifiée : personne ne peut changer un document fondamental dans lequel est exprimée la volonté du peuple (testament) et les droits du peuple sont fixés.

8. Atropatena, République d’Azerbaïdjan

Atropatène, également connu sous le nom de Médie Atropatène, était un ancien royaume iranien fondé vers 323 av. J.-C. par le satrape perse Atropates. Le royaume, centré dans le nord de l’Iran actuel, était gouverné par les descendants d’Atropates jusqu’au début du 1er siècle après J.-C., lorsque la dynastie parthe des Arsacides les supplanta. Il fut conquis par les Sassanides en 226 et transformé en une province gouvernée par un marzban (« margrave »). L’Atropatène fut la seule région iranienne à rester sous l’autorité zoroastrienne des Achéménides à la conquête arabe sans interruption, à part le fait d’être brièvement gouvernée par le roi macédonien Alexandre le Grand (r. 336-323 av. J.-C.).

Le nom d’Atropatène était également l’ancêtre nominal du nom de la région historique d’Azerbaïdjan en Iran.

Selon Strabon, le nom d’Atropatène dérive du nom d’Atropates, le commandant de l’Empire achéménide. Comme il l’écrit dans son livre « Géographie » : « La Médie est divisée en deux parties. L’une s’appelle la Grande Médie, dont la métropole est Ecbatane. L’autre partie est la Médie atropatienne, qui doit son nom au commandant Atropates, qui a empêché également ce pays, qui faisait partie de la Grande Médie, de devenir soumis aux Macédoniens ».[5][6]

À partir du nom d’Atropates, différentes formes du nom de ce pays telles que Atropatène, Atropatios Mēdia, Tropatène, Aturpatakan, Adarbayjan ont été utilisées dans différentes sources. Néanmoins, les géographes arabes médiévaux ont suggéré une autre version associant ce nom à Adorbador (le nom d’un prêtre) qui signifie « gardien du feu ».

Le principal centre achéménide d’Atropatène était Ganzak (du mède : Ganzaka, qui signifie « trésor »), qui servit vraisemblablement de capitale à Atropatène et à ses successeurs. La ville était située dans une zone fertile près du lac d’Ourmia, à proximité de la ville moderne de Miandoab. La ville et ses environs abritaient probablement une importante population iranienne, alors qu’une grande partie de la population atropaténienne n’avait probablement pas encore été complètement iranienne au IIIe siècle av. J.-C.

Atropatène fut la seule région iranienne à rester sous l’autorité zoroastrienne des Achéménides à la conquête arabe sans aucune interruption, à part le règne bref du roi macédonien Alexandre le Grand (r. 336-323 av. J.-C.)[21]. Sous les Atropatides, la région réussit à gagner une place dominante dans le zoroastrisme, qui se poursuivra jusqu’à la période sassanide, dont les monarques privilégièrent les traditions mèdes par rapport à celles des Parthes. De plus, l’Atropatène a également servi de bastion de la culture iranienne.

L’État artificiel appelé Azerbaïdjan, la soi-disant République d’Azerbaïdjan, a été créé en mai 1918. De nombreux analystes le qualifient de filiale de British Petroleum.

9. Génocide arménien, génocide des peuples autochtones, panturquisme

Le génocide des Arméniens de Turquie ottomane a commencé dans les années 1870, après l’émergence de la théorie du panturquisme. Vingt ans plus tard, le Sultan Hamid fut le premier à mettre en œuvre cette théorie. Les Jeunes Turcs et les Kémalistes ont continué plus tard…

Le génocide arménien a été perpétré entre 1894 et 1923 par les trois gouvernements successifs de Turquie : le sultan, les Jeunes Turcs et les kémalistes, puis le régime républicain. Il a eu lieu dans l’Empire ottoman, en Arménie occidentale, en Cilicie, en Arménie orientale, à Bakou, à Chouchi… Dans toute l’espace vital du peuple arménien.

De plus, une telle politique de terrorisme d’État a été menée contre d’autres peuples anciens du Moyen-Orient : Grecs, Assyriens, Yézidis…

Les chrétiens grecs, arméniens et assyriens de Turquie, qui prédominaient dans la région avant sa colonisation par les musulmans turcs, ont été soumis à une « campagne échelonnée de génocide » de 1894 à 1924, qui les a réduits de 20 % de la population à moins de 2 %, selon des chercheurs israéliens. (Israeli Researchers: Turkey’s Greek, Armenia, and Assyrian Christians Destroyed by “30-year Genocide”, par Jack Montgomery, 19 mai 2019)

Son successeur actuel est le président de la République de Turquie, Erdogan.

Dans la région de la Caspienne occidentale, en 1911, après sa fondation, son successeur fut le parti Musavat, et depuis 1918, tous les gouvernements de la soi-disant République d’Azerbaïdjan, jusqu’à nos jours, y compris l’actuel président Ilham Aliyev.

Le génocide arménien a été perpétré entre 1918 et 2023 par le parti Musavat et les gouvernements de trois républiques d’Azerbaïdjan – à Bakou (1918), Chouchi (1920), Nakhitchevan, Soumgaït (1988), Bakou (1990), Chahoumian, Gandzak, Utik, Gardman, Artsakh – par le blocus de l’Artsakh, le nettoyage ethnique, la déportation et le génocide des Arméniens d’Artsakh.

De plus, la même politique de terrorisme d’État a été menée contre d’autres peuples autochtones de la région de la Caspienne occidentale: Talysh, Lezgins, Avars, Oudis… etc.

D’un côté de ces crimes horribles, il y a les énormes pertes humaines et matérielles infligées aux Arméniens, aux Grecs, aux Assyriens, aux Yézidis, aux Talysh, aux Lezgis, aux Avars, aux Oudis et à d’autres peuples, et de l’autre côté, il y a le fait flagrant que le génocide contre ces peuples n’a pas cessé et continue à ce jour.

Le moyen efficace de se protéger contre le génocide est d’organiser une défense nationale complète.

10. Génocide culturel contre le patrimoine des peuples autochtones

Outre le génocide des peuples vivant en Turquie ottomane, en République de Turquie, dans la mer Caspienne occidentale et dans la soi-disant République d’Azerbaïdjan, un génocide culturel a été commis contre le patrimoine national, culturel et civilisationnel de ces mêmes peuples.

Selon les données officielles, au début de 1914, le nombre total d’églises et de monastères sur le territoire de l’Arménie occidentale et de l’Empire ottoman était de 2 549 (y compris des monuments paléochrétiens uniques des IVe et Ve siècles), dont la plupart ont été pillés. brûlés et détruits pendant le génocide.

Selon l’UNESCO, en 1974, après 1923, sur 913 monuments historiques et architecturaux arméniens survivants, 464 ont été complètement détruits, 252 étaient en ruines et 197 avaient besoin d’une restauration majeure. Et aujourd’hui, il n’y a presque rien à restaurer – la Turquie les a systématiquement détruits.

La République d’Azerbaïdjan est un État dont le gouvernement a détruit et continue de détruire bon nombre des plus grands monuments antiques et églises, l’héritage culturel du peuple arménien. Un exemple éloquent de cela est la destruction de 89 églises arméniennes médiévales, de 5 400 khachkars (croix de pierre) et de 22.700 pierres tombales, dont 400 khachkars dans le village d’Agulis et la destruction de milliers d’originaux médiévaux. et les anciens khachkars de Jugha en 2005 à Nakhijevan.

Les politiques et pratiques du génocide arménien, de l’arménophobie, de la persécution des Arméniens, de la destruction des valeurs culturelles et civilisationnelles arméniennes, ainsi que la falsification de la culture arménienne et l’appropriation des valeurs culturelles par les gouvernements de Turquie et d’Azerbaïdjan se poursuivent à ce jour.

L’ONU définit la destruction de monuments culturels comme un génocide et un crime de guerre contre l’humanité.

11. La question de l’indemnisation des pertes matérielles causées au peuple arménien pendant la Première Guerre mondia

En 1919, selon les calculs du Comité spécial opérant au sein de la Commission spéciale de la Conférence de paix de Paris, les pertes matérielles du peuple arménien pendant la Première Guerre mondiale s’élevaient à 19 milliards (19 130 982 000) de francs français, ce qui représente aujourd’hui 286 964 730 000 milliards d’euros ou 312 791 555 700 milliards de dollars américains.

Jusqu’à présent, la République de Turquie n’a pas indemnisé les Arméniens pour ce montant.

Cette décision sur l’indemnisation et la réparation ne tient pas compte des pertes nombreuses et multiformes infligées au peuple arménien par la Turquie et l’Azerbaïdjan en raison de la longue chaîne du génocide arménien, y compris les pertes humaines, spirituelles, culturelles, historiques et architecturales, financières et autres. La Turquie a perpétré le génocide arménien en 1894-1896. a commencé et continue à ce jour. L’Azerbaïdjan a commis le génocide arménien en 1918 a commencé et continue à ce jour.

Il existe deux manières de mettre fin au génocide : protection et condamnation des criminels.

12. Le panturquisme comme théorie nationaliste, agressive et dangereuse

La théorie du panturquisme est une théorie très dangereuse, agressive et nationaliste, qui constitue une grande menace pour tous les peuples et tous les Etats du Moyen-Orient, du Caucase, de l’Asie. Y compris pour les peuples et les Etats d’origine turque. Le panturquisme ne peut pas être contrôlé, c’est une théorie incontrôlable. Le panturquisme est capable de transformer n’importe quelle région et n’importe quel Etat en chaos, y compris toutes les régions susmentionnées. En ce sens, il est plus juste de prévenir la menace que de faire des efforts surhumains pour la neutraliser plus tard.

La théorie du panturquisme, en tant que théorie dangereuse, agressive et nationaliste, doit être condamnée et interdite, comme le fascism, parmi eux, les dirigeants actuels des deux États qui suivent la théorie du panturquisme, les républiques de Turquie et d’Azerbaïdjan, doivent également être condamnés.

Parmi eux, les dirigeants actuels de deux États qui professent la théorie du panturquisme, les Républiques de Turquie et d’Azerbaïdjan, doivent également être condamnés.

Parmi les États musulmans, vous ne trouverez pas d’autre État qui encourage le génocide et la destruction des peuples, la destruction de leurs valeurs culturelles – Génocide culturel. En ce sens, les formations étatiques artificielles suivantes – la Turquie et l’Azerbaïdjan – ne sont pas des États musulmans orthodoxes. L’Islam n’appelle pas à la destruction des autres peuples et de leurs cultures sur la base de l’appartenance nationale ou religieuse.

Le calife du califat arabe, cousin et gendre de Mahomet, l’imam Ali ibn Abi Talib, ordonne strictement dans l’alliance qu’il a signée avec les chrétiens d’Arménie : «Il ne faut ni les molester ni les opprimer. Il ne faut pas leur enlever leur pays. Il ne faut pas les éloigner de leur pays. Il ne faut pas convertir les prêtres au christianisme. Il ne faut pas déranger les moines et les ermites dans leurs solitudes, ni les éloigner de leurs monastères. Il ne faut pas interdire à leurs prédicateurs de prêcher. Il ne faut pas dévaster leurs habitations et leurs terres héréditaires. Il ne faut pas enlever ni abattre les cloches des clochers de leurs églises. C’est la loi que j’ai établie pour eux. Mais ceux qui enfreindront mon alliance, en désobéissant à mes ordres, seront des transgresseurs de l’ordonnance de Dieu et subiront de sévères châtiments et des peines éternelles»․

13. Les actions de l’Arménie hier et aujourd’hui, la défense du pays et la protection des droits

Nous ne croyons pas aux affirmations selon lesquelles l’Arménie, l’armée arménienne et le peuple arménien n’ont pas le potentiel de résister aux États génocidaires et n’ont pas d’amis. Nous comprenons que cela est également fait dans un seul but. Comme en 1920, aujourd’hui, avec les mêmes méthodes et les mêmes formes, on force le peuple arménien à accepter de signer des accords imposés par les agresseurs et les génocidaires sous la menace de la force.

Autrement dit, les tâches de l’Arménie, hier et aujourd’hui, non seulement sont restés les mêmes mais ils se sont encore plus compliqués. C’est la raison pour laquelle l’exigence non satisfaite hier doit être satisfaite aujourd’hui. En résumé, nous avons l’obligation de nous préparer, rapidement et intelligemment, à une défense nationale globale et à faire respecter les droits du peuple arménien. Il serait préférable d’organiser cette défense sur le modèle de l’organisation des Forces armées suisses.

C’est l’unique moyen dans notre monde contemporain d’assurer le droit du peuple arménien à l’existence, à un développement et à un futur.

14. Dans cette situation, l’ensemble du peuple arménien est un sujet juridique et politique

Au XXe siècle et au début du XXIe siècle, des génocides ont eu lieu, perpétrés sous prétexte de « garantir » l’ordre, le constitutionnalisme et d’autres « justifications » dans tel ou tel pays. Or, le véritable objectif de tous ces génocides est la redistribution des ressources en faveur du capital usuraire, dont la manifestation est le marché financier mondial. Un génocide est perpétré contre le peuple autochtone, les Arméniens, sur le plateau arménien et dans la zone civilisationnelle adjacente depuis 130 ans. Une étape du plan visant à détruire les Arméniens est la guerre de 44 jours contre l’Artsakh, le blocus de l’Artsakh, le nettoyage ethnique des Arméniens d’Artsakh, la déportation forcée et le génocide.

Dans cette situation, l’ensemble du peuple arménien constitue déjà une entité politique, habilitée à prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher de nouveaux actes génocidaires à son encontre. Le peuple arménien du monde entier, y compris la République d’Arménie, utilisant tout son potentiel et ses opportunités, s’efforçant de trouver justice et soutien, a le droit de se tourner vers la communauté internationale et les organes d’arbitrage internationaux sur ces questions… Parallèlement, elle a le droit d’entamer un nouveau processus de protection et de sauvegarde des droits à l’échelle nationale. Une telle action coordonnée est d’une importance vitale pour le peuple arménien. En devenant une telle entité politique, elle est en mesure d’entreprendre un règlement juste et définitif de la question arménienne, ainsi que de garantir ses droits fondamentaux à exister, à se développer et à avoir un avenir.

15. Le rôle de l’État d’Arménie et du mouvement populaire AYK dans la vie du peuple arménien

L’État d’Arménie (Республика Западная Армения) confirme qu’il assume la protection de tous les droits accordés au peuple arménien par la communauté internationale.

C’est pour cette raison qu’en 2018 il a été décidé d’envoyer des pétitions à l’ONU, au Conseil de sécurité de l’ONU et au Parlement européen demandant de mettre en œuvre les droits accordés au peuple arménien.

Ainsi, en 2024 Le 31 mars, nous avons annoncé que l’État d’Arménie (République d’Arménie occidentale) est un représentant légal à part entière en matière de protection et de réalisation des droits du peuple arménien, jusqu’aux « Revendications des droits ».

En même temps, nous déclarons que le seul représentant de la civilisation arménienne, représentant tous les Arméniens et accomplissant la mission civilisatrice du peuple arménien, est l’AYK.

Des éléments et documents complémentaires sur les justifications juridiques, politiques, historiques et civilisationnelles présentées dans cette documentation seront présentés par notre structure d’experts sous forme d’annexe et de note séparées.

Martik Gasparian

Président de l’État d’Arménie (République d’Arménie occidentale)

Tigran Pachabézian

Premier ministre de l’État d’Arménie (République d’Arménie occidentale)

Armen Ter-Sarkissian

Président de l’Assemblée nationale (Parlement) d’Arménie occidentale

22 novembre 2024

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