
Les moyens conceptuels de sortir de la situation actuelle créée autour de l’Arménie et sujet de négociations avec les États et les structures internationales
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La question de la compensation des pertes matérielles subies par le peuple arménien pendant la Première Guerre mondiale.
En 1919, selon les calculs du Comité spécial opérant au sein de la Commission spéciale de la Conférence de paix de Paris, les pertes matérielles du peuple arménien pendant la Première Guerre mondiale s’élevaient à 19 milliards (19 130 982 000) de francs français, ce qui représente aujourd’hui 286 964 730 000 milliards d’euros ou 312 791 555 700 milliards de dollars américains.
Jusqu’à présent, la République de Turquie n’a pas indemnisé les Arméniens pour ce montant.
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Questions de sécurité des républiques du Caucase du Sud, l’Arménie et la Géorgie.
Les deux républiques du Caucase du Sud, l’Arménie et la Géorgie, semblent sans défense face aux plans modernes de grande envergure et très dangereux du panturquisme, promus par la Turquie et l’Azerbaïdjan. Cette situation est compliquée et aggravée par la question de l’orientation politique des républiques mentionnées. Une question sur laquelle les États-Unis, l’Union européenne et la Russie sont en désaccord.
Les questions de sécurité des républiques du Caucase du Sud, l’Arménie et la Géorgie, peuvent être réglées si les superpuissances acceptent, reconnaissent et garantissent la décision qu’elles ont prise concernant la neutralité armée permanente de l’Arménie et de la Géorgie.
Il convient ici de rappeler que la République d’Azerbaïdjan est membre du « Mouvement des non-alignés » depuis 2011, mais cela ne l’a pas empêché de promouvoir activement les projets touraniens, de rejoindre le Conseil des États turcs, de participer à la création d’un armée touranienne unifiée, ainsi que la signature d’une alliance stratégique avec la Fédération de Russie en février 2024.
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La question d’une autre plate-forme de dialogue entre les États-Unis, l’Union européenne et la Russie.
L’une des plates-formes de dialogue entre les États-Unis, l’Union européenne et la Russie peut être formée dans le Caucase du Sud, lorsque ces puissances reconnaîtront, accepteront et garantiront l’adoption de la décision de neutralité armée permanente de l’Arménie et de la Géorgie, et sur cette base formeront non seulement un îlot de paix, mais aussi une autre plate-forme stable de dialogue dans le Caucase du Sud.
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Les questions du décret adopté par le gouvernement russe, le mandat de l’Arménie donné par les États-Unis et le mandat de Cilicie donné à la France.
A la veille de la formation d’un nouvel ordre mondial, il semble que le moment soit venu pour la Russie, les USA et la France de se rappeler les décisions qu’ils ont prises concernant l’Arménie occidentale, l’Etat d’Arménie et la Cilicie. De même, le Parlement européen a l’obligation de réviser la résolution « Sur la solution politique de la question arménienne » adoptée le 18 juin 1987.
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La question de la condamnation du panturquisme.
La théorie du panturquisme est une théorie très dangereuse, agressive et nationaliste, qui constitue une grande menace pour tous les peuples et tous les Etats du Moyen-Orient, du Caucase, de l’Asie. Y compris pour les peuples et les Etats d’origine turque. Le panturquisme ne peut pas être contrôlé, c’est une théorie incontrôlable. Le panturquisme est capable de transformer n’importe quelle région et n’importe quel Etat en chaos, y compris toutes les régions susmentionnées. En ce sens, il est plus juste de prévenir la menace que de faire des efforts surhumains pour la neutraliser plus tard.
La théorie du panturquisme, en tant que théorie dangereuse, agressive et nationaliste, doit être condamnée et interdite, comme le fascisme.
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La question de l’instauration d’une paix stable au Moyen-Orient.
La seule façon d’instaurer une paix stable au Moyen-Orient est de mettre en œuvre les droits des Arméniens et des Kurdes dans la vie conformément aux décisions de la Conférence de paix de Paris. Les décisions politiques prises jusqu’à présent pour instaurer la paix dans la région n’ont pas été efficaces. En fait, il est nécessaire de mettre en œuvre et d’appliquer les décisions déjà prises, et dans certains cas, de prendre de nouvelles décisions juridiques et politiques de qualité.
Dans la situation militaro-politique actuelle, il semble opportun de rappeler à nouveau la partie du rapport du général Harbort, où il mentionne l’importance d’accepter le mandat de l’Arménie offert aux États-Unis. Il conclut : « Mieux vaut dépenser des millions pour des soins que des milliards pour des guerres futures. » De soins, c’est-à-dire de mandat.
Martik Gasparyan
Président de l’État d’Arménie (République d’Arménie occidentale).
Tigran Pashabezyan
Premier ministre de l’État d’Arménie (République d’Arménie occidentale).
Armen Ter-Sargsyan
Président de l’Assemblée nationale (Parlement) d’Arménie occidentale
26 juin 2024





