À une semaine de la commémoration du centenaire du génocide des Arméniens, nos reporters ont accompagné les descendants de ceux qui ont survécu : les Arméniens cachés de Turquie. Des montagnes d’Anatolie jusqu’aux rives du Bosphore, combien sont-il aujourd’hui à s’interroger sur les silences d’un parent, en quête de leur identité ? Ils brisent aujourd’hui le mensonge dans lequel leurs ainés ont été enfermés.
Ce fut le premier génocide du XXe siècle. En 1915, environ 1,5 million d’Arméniens de l’Empire ottoman sont exterminés au nom de l’homogénéité ethnique et religieuse de la Turquie. Mais parmi eux, entre 100 000 et 200 000 femmes et enfants seront sauvés par des familles turques et kurdes, puis islamisés.
“J’ai toujours su que j’étais arménien, mais j’ai ressenti l’envie et le désir de vivre pleinement mon arménité il y a quatre ou cinq ans seulement”, confie Armenak Sarica, turc du Dersim d’origine arménienne.
Comme lui, pour retrouver leur passé, les Arméniens cachés tentent de renouer avec leur histoire, leur culture. Certains envisagent même de se convertir à la religion de leurs aïeuls : le christianisme. À une semaine de la commémoration du centenaire de ce génocide, nos reporters ont accompagné ces descendants d’Arméniens cachés en quête de leur identité.
Un grand reportage réalisé avec l’aide du photographe Antoine Agoudjian, auteur de “Le cri du silence – Traces d’une mémoire arménienne” aux éditions Flammarion.